EMPATHIE

CAPET / CAPLP ARTS APPLIQUÉS

Épreuve blanche de culture design (cinq heures )

ALTÉRITÉ, RELATION, EMPATHIE

Altérité : Caractère de ce qui est autre

Relation : Rapport entre des choses ou des personnes

Empathie : Capacité de ressentir les émotions de quelqu’un d’autre

Documentation :

1/ Esthétique relationnelle, Nicolas Bourriaud Presses du réel 1998

2/ Vers un design relationnel, Andrew Blauvelt, directeur et conservateur du Walker Art Center de Minneapolis in Design Observer 9 janv 2009

3/ Safe Agua un programme de DesignMatters 2009

4/ Trois quartiers Talking Things, Biennale de Saint Étienne 2013

5/ Jardins partagés – Ezio Manzini 2008

Citation :

Tout designer doit pratiquer l’empathie comme sa matière première. L’exercice même de ce métier ne réside t-il pas justement dans l’idée de se mettre à la place de l’autre pour répondre au mieux à ses besoins ?
Pour ma part, quand j’entends parler de “design empathique”, j’y trouve là un pléonasme révélateur des ambiguïtés qui gravitent autour de cette pratique multiple qu’est le design d’aujourd’hui.
Le design ne peut être qu’empathique !

Gaël Hietin, designer, La revue du Cube octobre 2011

Demande :

En vous appuyant sur l’analyse de la documentation iconographique et textuelle proposée et en enrichissant votre propos de références personnelles, vous discuterez l’affirmation de Gaël Hietin et vous interrogerez sur ce qui semble être un bouleversement profond du design.

1/Esthétique relationnelle, Nicolas Bourriaud Presses du réel 1998

« L’art est un état de rencontre ». Loin de se limiter à un art « interactif », il s’agit de montrer comment la sphère des relations humaines, au même titre que celle de la consommation dans les années 1960, reconfigure les pratiques artistiques et produit des formes originales. Les figures formelles de l’art relationnel sont la collaboration, l’entretien, la manifestation, la modélisation de relations sociales ou la construction d’outils de communication…

Rirkrit Tiravanija organise un dîner chez un collectionneur, et lui laisse le matériel nécessaire à la préparation d’une soupe thaï.

Philippe Parreno invite des gens à pratiquer leurs hobbies favoris le jour du premier mai, sur une chaîne de montage d’usine.

Christine Hill se fait engager comme caissière dans un supermarché, et anime dans une galerie un cours hebdomadaire de gymnastique.

Esthétique relationnelle, Nicolas Bourriaud, Presses du Réel, 1998),

2/Vers un design relationnel, Andrew Blauvelt, directeur et conservateur du Walker Art Center de Minneapolis in Design Observer 9 janv 2009

Andrew Blauvelt en appelle à des créations plus souples et plus ouvertes, et à un designer devenu programmateur et projeteur de situations plutôt qu’ingénieur ou simple inventeur.

Devenu chef d’orchestre, arbitrant différentes contraintes (économiques, techniques…) tout autant que les apports du contexte de l’utilisateur, le nouveau designer se considère moins « artiste » et s’intéresse aux endroits où le design peut s’autoproduire tout autant qu’aux manières dont il peut le faire. Il conçoit ainsi un design qu’Andrew Blauvelt appelle « relationnel ».

Ce nouveau design, qu’il imagine plus ouvert – comme peut l’être un projet en cours d’élaboration – revêt ainsi de multiples facettes et possibilités. Il donne une nouvelle importance, nous l’avons dit, au contexte, et offre surtout des possibilités inédites de s’abstraire du dictat de la forme comme principale expression de la créativité (et de la pertinence) du designer.

Vers un design relationnel, Andrew Blauvelt, directeur et conservateur du Walker Art Center de Minneapolis in Design Observer 9 janv 2009

3/ Safe Agua un programme de DesignMatters 2009

Safe Agua, un programme de DesignMatters pour faciliter le stockage, l’utilisation, le transport et la conservation d’eau pour les habitants de bidonvilles du Chili a développé des systèmes simples pour l’acheminement de l’eau, sa conservation, ainsi que des systèmes de laveries et de douches communautaires grâce au travail des étudiants du Centre d’art local et une institution de bienfaisance de Santiago. 2009

4/Trois quartiers Talking Things, Biennale de Saint Étienne 2013

Tout commence au printemps 2012, lorsque 3 duos de designers* rencontrent, à la demande de la Ville de Saint-Etienne, des citoyens volontaires pour faire émerger leurs envies, leurs besoins et leurs idées. Les équipes de designers organisent pendant l’été et l’automne 2012 des ateliers participatifs qui rendent le design accessible à tous. Les idées des habitants donnent naissance à des projets que les conseils de quartier valident en 2013. Parmi les 3 duos, le duo de l’agence Talking Things (Montreuil): Alexandre Mussche et Xavier Figuerola. Tous les 2 ont travaillé sur un projet d’équipement du bassin de Janon à Terrenoire (visuel 1), de signalétique dans le quartier du Soleil (visuel 2), et de mobilier urbain dans le quartier de Montreynaud (visuel 3).

5/Jardins partagés – Ezio Manzini 2008

Le rôle du design et des designers est primordial : augmenter l’échelle, provoquer un effet systémique, reconnaître et traduire le potentiel d’un projet social en nouveau prototype de produit-service, et créer un cadre qui rationalise les intentions de toute une série d’actions locales pour les rendre réalisables et accessibles au niveau public. Pour ce faire, le designer n’est plus à considérer comme une figure professionnelle spécialisée et isolée, mais bien comme une variété d’acteurs qui collaborent à la co-conception de solutions plus matures, viables et reproductibles. “Design as agent of sustainable changes”, Ezio Manzini 12/05/2010 site DESIS

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