VÊTEMENT

etienne_web

Le Manteau, Etienne Martin, (demeure 5) 1962,

20120102-ss-fashion-week-viktor-rolf_web

Bluescreen, Viktor & Rolf, collection automne-hiver 2004

_1062849462-1_web

Anamorphique, Anne Sophie Madsen, Le Fashion Post, 31 déc. 2013

_1062849462_web

Anti Fracking, Vivienne Westwood, Le Fashion Post - 14 janv. 2014

LED_dress_by_Hussein_Chalayan_(3)_web

Video dress, Hussein Chalayan 2007

 

CAPET / CAPLP ARTS APPLIQUÉS

Épreuve blanche de culture design (cinq heures )

VÊTEMENT : accoutrement, affaire, affaires, atours, cache-misère, complet, ensemble, fringues, fripe, frusques, garde-robe, guenille, habit, vêtement officiel, ensemble des vêtements, costume de scène, apparence, habits, costume, frac, gilet, smoking, survêtement, robe, uniforme, tenue,  manteau, queue de pie, jaquette, froc, redingote, carrick, hardes, survêtement, sous-vêtement, cache-sexe, combinaison, dessous, linge, lingerie, toilette, tricot,

Documentation :

1/

Le Manteau, Etienne Martin, (demeure 5) 1962, dimensions : 250 cm x 230 cm x 75 cm. Matériaux : métal, toile de bâche, tissus, passementeries, corde, cuir. Centre Pompidou, Paris.

Etienne Martin fabrique en 1962 un manteau d’après les souvenirs de la maison de son enfance. L’artiste porte son territoire sur lui.
Le manteau est profondément lié au territoire.
Vêtement d’extérieur, celui qui recouvre tous les autres, pour affronter le froid, pour apporter une missive. Tenue de conquête lorsque sous l’empire romain il venait s’ajouter aux armures. Car, jetée sur l’épaule des Généraux, la dépouille d’un lion était la preuve irréfutable d’une vaillance à toute épreuve et de la souveraineté de l’homme sur son propre territoire.
Vêtement d’apparat tel celui des rois et des princes, à la traîne interminable. Les emblèmes du pays, brodés sur de riches étoffes, s’inspiraient principalement de la faune et de la flore : chardons, nénuphars, fleurs de lys, oiseaux de proie dominant de leurs vols l’étendue des terres.
Costume régional enfin, fruit du travail patient à partir des ressources locales, le lin, le chanvre, la laine, les minerais concassés donnant une teinte, il affichait dans les contrées voisines l’excellence des savoir-faire et les richesses du terrain.
Notre manteau s’adapte au territoire d’aujourd’hui : il parle et capte les données. Le GPS pourrait bien s’y glisser et l’homme emmitouflé arpente un territoire interactif.
Les satellites prendront le relais de nos messages pour les transmettre en instantané aux destinataires…
Le camouflage, grand avantage du manteau, est déjà un motif bien connu. Les couturiers néerlandais Victor et Rolf, dans leur collection hiver 2004, ont présenté des vêtements supports de projection. Des projections de villes en mouvement, de skylines, d’avenues nocturnes. L’homme dissout dans son territoire comme pour échapper à la carte ?
D’après Charlotte Lardinois (extraits) in Territoires n°3 2010

Bluescreen, Viktor & Rolf, collection automne-hiver 2004

le bleu du vêtement s’apparente au fond de bleu utilisé pour les trucages vidéo

2/

Anamorphique, Anne Sophie Madsen, Le Fashion Post, 31 déc. 2013

Avec Anne Sophie Madsen, il est question du corps et de sa place dans l’espace, un corps en évolution face à une idée de la temporalité. Elle approche le mythe de l’Homme améliorée, le fameux être bionique, du super-héros et approche une mode génétiquement modifiée. C’est tranché et prononcé avec l’idée d’un ego-squelette capsule.
Anne Sophie Madsen est diplômée de la Danish School of Design et de la Royal Danish Academy Of Fine Arts. Elle crée un style qui questionne le totem, le tabou à travers un corps « extension » qui voyage à travers le temps et l’espace. Une approche voisine de Stelarc et d’Orlan : biotechnologie, corps mutant, amélioré avec des volumes qui ne sont pas des prothèses mais des armures extensions. Un pont entre la tradition et la modernité, le passé-présent-futur ne fait qu’une seule timeline. C’est graphique et en lien avec son travail d’illustratrice, car le geste et la main qui dessine et façonne est un axe élémentaire de ses recherches.

3/

Anti Fracking, Vivienne Westwood, Le Fashion Post – 14 janv. 2014 23:30

Je milite donc je suis
Il n’y a pas si longtemps, Vivienne Westwood rejoint les militants des opposants au gaz de schistes. Un millier de personnes, toutes et tous venus du Royaume Uni, ça pèse son poids face à un débat inexistant. C’est le village de Bacombe dans le West Sussex qui est au cœur des forages. Par cette action, les militants ont fait reculer le processus dit de la fracturation hydraulique et fait mettre en veille l’activité. Une première victoire.
Le défilé Man de la saison Automne / Hiver 2014-2015 est vu comme un média qui met le petit doigt où il le faut et par la même occasion crie : « arrêtez de fracturer notre planète».
Punk is not dead
À Milan, les premières vibrations de la musique impulsent une radiation, une onde inquiétante. Mais les sons punk-rock qui surgissent sont un signe de la rébellion. Les hommes inquiétants, entre le business-man robotisé pour Le Meilleur des Mondes et le hyppie-street urbain, proposent toujours cette silhouette loose-chic.
Dame Westwood éveille encore et toujours les consciences à travers cet acte militant : acheter et consommer mieux pour protéger la planète terre, voire de la sauver du pire. Voilà donc une collection Man « anti-fracking » qui dénonce le forage pour extraire ce fameux gaz de schiste.

4/

Vêtements communicants – France Télécom R&D 2004 – 2013

La technologie d’affichage innovante
Ce nouveau type d’affichage lumineux est obtenu par le tissage de fibres optiques de 0,25 mm de diamètre avec des fibres textiles. A l’extrémité des fibres se trouvent des diodes lumineuses.C’est le tissage spécifique en rangées et colonnes et l’abrasion spéciale des fibres qui permet de faire ressortir la lumière sous la forme d’une image animée.
Un écran lumineux dans un vêtement ? Pour quoi faire ? Avant tout pour  » être vu  » : question de sécurité, de publicité ou d’esthétique. Ensuite, tout dépend de la situation, de la personne et de la raison pour laquelle on veut être vu : pour montrer son appartenance à un groupe, signaler un danger, communiquer, échanger des informations, des conseils…
ou tout simplement pour personnaliser à volonté et en temps réel ses vêtements selon la mode du moment !

Video dress, Hussein Chalayan 2007 photo Simon Procter

Demande :

En vous appuyant sur l’analyse de la documentation iconographique et textuelle proposée et en enrichissant votre propos de références personnelles, vous vous interrogerez sur ce que pourrait être l’avenir du vêtement problématique(s) à l’appui.

formateur design et arts appliqués à l’ESPE de Versailles – http://www.espe-versailles.fr/Arts-appliques

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Projets liés

Laisser un commentaire