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L’ARE POUR L’ART

 ARE n. m. (lat. area, aire). Mesure agraire de superficie ( cent mètres carrés ). “Are, mesure agraire, est proche du latin area, dont on a fait aire, surface ; il offre l’avantage d’avoir une mesure plus commode pour les terrains précieux et les petites propriétés” Brunot, Histoire de la langue française, t.IX, p.1153, citant l’Instruction sur les poids et mesures de Prieur (1793). Quel plaisir il y aura désormais pour un père de famille à pouvoir se dire : le champ qui fait subsister mes enfants est une certaine proportion du globe. je suis dans cette proportion là, copropriétaire du monde ! ◊ Hom. ARRHES, ARS, ART, HART.

L’art pour l’art, formule employée pour la première fois par Victor Cousin ( cours de philosophie de 1818 ), et reprise plus tard par Théophile Gautier, dans le sens où l’art n’a pas d’autre but que lui-même, qu’il porte en lui sa propre justification, qu’il ne vise pas l’utile mais le beau.

Le mot ART est dessiné de façon à ce que l’aire du corps des trois lettres A, R et T fasse exactement cent mètres carrés.

L’art devient ainsi unité de mesure agraire de superficie.La culture du mot ART change en fonction du lieu et du temps de l’installation.

Ce sont des horticulteurs, en formation à l’école Tecomah de Jouy-en-Josas, qui ont planté 10000 tulipes et veillé sur celles-ci, de novembre1997 à mai 1998, pour écrire la première fois le mot ART dans le paysage. « L’art pour l’are » fut ainsi adopté.

Des ingénieurs agronomes, en formation à l’école d’Angers, ont ensuite labouré le mot ART suivant les mêmes dimensions, en 1999, dans le parc de l’ école.

Nous nous inspirâmes alors d’un bon vieux livre de lecture pour donner comme titre à cette deuxième version « l’art rare de l’araire aère l’aire d’un are d’art ».

J’ai pour projet de déposer l’art étalon, en pierre de Ballanod, en Bresse, à l’image du mètre international, en platine iridié, déposé au Pavillon de Breteuil.

L’ART CULTIVÉ

L’art est affaire de culture. L’art pousse dans le champ de l’art. Il réclame des soins constants et doit être bien entretenu. On en écarte mauvaises herbes, pousses folles et sauvages, feuilles mortes séchées, saletés et déchets divers.

L’art cultivé gagne à être bien exposé, cependant les séjours en serre ne doivent pas être trop prolongés sinon l’art s’habitue à des conditions climatiques artificielles. Il devient alors un art d’intérieur qui ne supporte pas les rigueurs du plein air. Un art quelque peu empoté.

Résistant, robuste, vivace, l’art cultivé installé en pleine terre est un plaisir pour les sens. Conçu pour être admiré de tous les côtés, il offre un spectacle haut en couleurs. Il se bêche, se pioche, se bine, se taille, se sarcle, se socle, s’encadre.

Ne vous contenter pas d’en ratisser la surface. L’art cultivé demande une certaine profondeur, de l’épaisseur, de la matière, des réseaux, des galeries. Il doit être fréquemment creusé et remué, il aime les courants, les mouvements. Il a besoin de soleil, d’eau, d’engrais. Mais attention aux parasites ! les gestes concrets valent mieux que les longs discours.

Donc pas trop de théorie. Pas la peine de tourner autour du pot, de remuer ciel et terre, traitez à bon escient, sans produit toxique, et vous verrez la récompense.

 

Pierre Tilman

 

http://www.arpeme.fr/documents/7873AB376227C678BC21.pdf

 

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