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En dialogue avec Anna Halprin, Anne Collod a recréé, avec une quarantaine de danseurs amateurs, ce samedi 30 avril 2016, au Centre Pompidou, dans le cadre du Festival Hors-Pistes, la Blank Placard Dance (1967) de la chorégraphe américaine.

La thématique du Festival Hors-Pistes est cette année consacrée au combat civique et à ses représentations plurielles sur la scène artistique contemporaine. En quoi cette performance nous concerne t-elle aujourd’hui ? De quelles charges est-elle encore porteuse ?

La Blank Placard Dance a été créée par Anna Halprin à San Francsico à la fin des années 60, en réaction à la guerre du Vietnam et en écho au mécontentement social qui secoue le pays.

Il s’agissait d’une marche silencieuse effectuée par une vingtaine de danseurs du San Francisco Dancers Workshop -groupe fondé par Anna Halprin- portant des pancartes blanches, vierges de toute inscription, et défilant dans les rues les plus animées de la ville. A la question des passants « Contre quoi protestez-vous ? » les danseurs leur retournent l’interrogation « Contre quoi voulez-vous protester ? » et collectent leurs réponses.

Dans le cadre du festival Hors-Pistes, le cortège de porteurs de pancartes était accompagné d’une fanfare. Des collecteurs de revendications circulaient dans la foule.

Cette performance est emblématique du cycle de travail mené à partir de 1965 par la chorégraphe américaine qui explore la dimension politique de la performance et son inscription dans l’espace urbain, à la croisée du happening, du théâtre de rue et de l’art activiste. Elle s’emploie à mettre à l’épreuve les contraintes sociales et institutionnelles, à troubler la frontière entre performeurs et spectateurs et à faire de l’expérience directe un engagement aussi bien artistique que politique.

Anne Collod danse pour différents chorégraphes puis co-fonde le Quatuor Albrecht Knust (1993-2001), collectif d’interprètes dédié à la recréation, à partir de partitions, d’œuvres chorégraphiques du début du XX° siècle. A compter de 2001, en parallèle à sa participation à divers projets chorégraphiques, elle continue à interroger l’outil partitionnel et axe son travail sur les utopies du collectif. Elle propose notamment en 2008 et 2011 deux réinterprétations d’une pièce majeure de la chorégraphe américaine Anna Halprin, Parades & Changes (1965). Ce travail de recréation tourne internationalement et est récompensé par un Bessie Award à New-York. Anne Collod est lauréate en 2010 et 2011 du programme de Résidence Hors les Murs de l’Institut Français et de l’Aide à la Recherche et au Patrimoine du Ministère de la Culture pour un projet de recherche autour des danses macabres, qui la mène au Mexique et au Japon. Elle crée à l’automne 2014 Le parlement des invisibles, une pièce pour cinq danseurs issue de ces recherches et hantée par une danse macabre allemande des années 30. Elle prépare pour 2017 une nouvelle création. Elle est par ailleurs diplômée de la méthode Feldenkraïs et est régulièrement invitée à enseigner dans différents lieux de formation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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